Le projet est clair et l’a toujours été dans l’esprit de Gérard Beaujour, professeur d’histoire retraité, exploitant agricole et entrepreneur décidé : « La production d’huiles essentielles de bois d’inde s’inscrit dans une volonté et un projet aux implications plus vastes, de développement de Terre de Bas. Le bois d’inde est un levier pour faire avancer les choses ». L’histoire du bois d’inde et celle de l’île sont liées. A Terre de Bas, il y avait ainsi des plantations de bois d’Inde et dès 1890, y sont réalisées les premières distillations. Pendant des années ensuite, les feuilles de bois d’inde sont exportées vers la Dominique puis vers Basse-Terre où elles sont distillées.
Un projet mené par des passionnés
La distillation renaît à Terre de Bas, de la rencontre de trois hommes : Gérard Beaujour, Aubert Parfait, alors directeur (du CRITT – Centre Régional d’Innovation par le Transfert de Technologie et ancien directeur régional de la recherche et de la technologie en Guadeloupe, spécialiste des fermentations) et Nicolas Chapron,( technicien supérieur, spécialiste en distillation) mais aussi d’une femme, Jeannise Beaujour qui pour la circonstance passe un BEP agricole. Ils ont le même objectif : exploiter et valoriser les potentiels existants.
L’unité de Terre de Bas est la seule des Antilles. Elle réalise 5 à 8 litres d’huiles essentielles sur deux jours et demi de campagne de cueillette. 100 kilos de biomasse pour 50 kg de feuilles qui permettent d’obtenir 1/2 litre d’HE. La production d’huile essentielle est certifiée agriculture biologique depuis 2005, compte tenu de la localisation extraordinaire des arbres et de la qualité du process.
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Antilles agricole 38